Au coeur de la Nature, le site du Calvaire est l’un des lieux les plus appréciés de Villefranche-de-Rouergue, avec un point de vue exceptionnel sur la bastide.
Découvrez le chemin de croix, la voie romaine, l’église Saint-Jean-Baptiste, la chapelle du Saint-Sépulcre ainsi que la croix monumentale qui domine la ville.
Le Calvaire et la colline Saint-Jean-d’Aigremont : une ancienne place forte.
Le site, dont les flancs surplombent les vallées de l’Aveyron et de l’Alzou (on franchissait l’Alzou par un pont datant de l’époque médiévale) passe pour être un ancien oppidum gaulois, autrement dit un village fortifié.
Une voie romaine reliant Segodunum (Rodez) et Divona (Cahors), qui servait à acheminer le minerai d’argent dès l’époque antique, traverse la colline et rejoint la bastide de Villefranche.
On sait, grâce au Livre des miracles de sainte Foy de Conques (milieu ou seconde moitié du XIème S.), et à propos d’un siège qu’il eut à subir avec ses habitants contre un seigneur voisin, qu’un château entouré de remparts y était bâti, ainsi qu’un enclos à troupeaux. De ce château sans doute modeste, de ses défenses et du substrat villageois qui occupaient vraisemblablement le promontoire rocheux, rien ne nous est parvenu.
Il est vraisemblable que le château fut démantelé à une époque ancienne et que le village se délita progressivement après la fondation de la bastide de Villefranche en 1252.
L’église Saint-Jean-Baptiste.
Une église bâtie durant l’époque carolingienne, qui portait le vocable de Saint-Carpil (actuelle église Saint Jean-Baptiste), et contre laquelle était adossé un cimetière, occupait l’un des flancs de la colline. Sa présence confirme l’existence d’une paroisse très ancienne.
Les abords de l’église Saint Jean-Baptiste ont été fouillés (1928 et 1972), livrant des vestiges (céramiques, sépultures en pleine terre et sarcophages encore visibles devant l’entrée), attestant la présence d’une nécropole en usage depuis le Vème siècle jusqu’au Bas Moyen-Age. Ces découvertes semblent indiquer qu’un premier édifice de culte existait dès l’antiquité tardive.
La voie romaine.
La voie romaine, devenue une draye pendant l’époque médiévale (large chemin pour le passage des animaux), était un axe routier essentiel pour ce qui concerne la circulation des troupeaux, des marchandises, des colporteurs et peut-être même des pèlerins.
Les fourches patibulaires.
Non loin de là, sur le puech de Bismon, dès le début du XIVème siècle (1336), des fourches patibulaires (potences) étaient dressées pour l’exemple afin de renseigner habitants et voyageurs sur le sort que l’administration royale réservait à ceux qu’elle jugeait coupables des plus graves forfaits.
La chapelle du Saint-Sépulcre.
En 1715, une chapelle est bâtie sur le point culminant de la colline par un ermite nommé Célestin Lacombe.
Jusqu’au début du XXème siècle, chaque Vendredi saint, les pénitents Bleus et les pénitents Noirs empruntaient le chemin de Croix qui jalonne l’ancienne voie romaine puis le promontoire jusqu’à la chapelle, se livrant à une procession destinée à reproduire symboliquement et ostensiblement les derniers instants de la Passion du Christ.
Le Christ monumental érigé en 1926, qui se dresse devant la façade de la chapelle du Saint-Sépulcre et domine la ville, témoigne de l’attrait qu’exerçait le site de Saint-Jean d’Aigremont en matière de dévotion.
Lire notre article complet sur la chapelle du Saint-Sépulcre.
Voir aussi la fiche de randonnée : Le circuit de la colline Saint-Jean-d’Aigremont.
Pays d’art et d’histoire des Bastides du Rouergue
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