De 1369 jusqu’à la Révolution, Villefranche est la capitale de la province du Rouergue. Le Rouergue correspond alors à une circonscription administrative, financière et judiciaire appelée “sénéchaussée”.
Le Sénéchal, noble d’épée, officier et représentant du Roi, est chargé de gérer la province.
Personnage important, véritable gouverneur de la province, ses pouvoirs sont étendus : guerre, police, finances.
Le Sénéchal est aussi chargé de rendre la justice au nom du Roi.
Le Sénéchal siège dans le palais de la Sénéchaussée, près duquel se situaient des prisons, un four banal ainsi que le premier atelier monétaire de la ville.
Au fil du temps et des réorganisations du pouvoir central, les pouvoirs du Sénéchal se concentrent sur le domaine judiciaire.
En 1552, un palais de Justice, le présidial, est construit près de la Sénéchaussée. Cet organe institué par édit royal en 1551 décharge le parlement des appels d’importance secondaire.
Villefranche-de-Rouergue devient alors un centre judiciaire où se côtoient bourgeois, négociants, travailleurs, hommes de lois et procureurs.
En 1779, Villefranche devient le siège de l’Assemblée provinciale de Haute-Guyenne, réunissant les compétences administratives du Quercy et du Rouergue. De cette époque, le quartier conserve plusieurs grandes demeures ayant appartenu à des fonctionnaires royaux.
La disparition du palais de la sénéchaussée et du présidial.
Supprimés en 1791 par l’Assemblée constituante révolutionnaire, les présidiaux sont remplacés par des tribunaux de première instance. Un tribunal s’installe à Villefranche-de-Rouergue dans les anciens locaux de la sénéchaussée et du présidial remaniés lors des travaux du quai du de la Sénéchaussée.
En 1896, le maire Marcellin Fabre et son conseil municipal votent la destruction de l’ancien palais de justice et la construction d’une “salle des fêtes”. C’est en réalité un théâtre à l’Italienne qui sortira de terre en 1897, baptisé “Salle des Fêtes” pour ménager certains élus hostiles au projet. Sur la façade, dont l’ornementation évoque les arts lyriques, figurent les symboles du Causse et du Ségala : une gerbe de froment et une gerbe de seigle.
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