Ancêtre du tennis, le jeu de paume consistait à se renvoyer une balle (l’éteuf) au-dessus d’un filet, d’abord à l’aide de la main gantée (la paume de la main a donné son nom au jeu) et plus tard d’une raquette. Ce jeu était pratiqué par les nobles dans une galerie appelée “tripot”. Quant aux gens du peuple, ils pratiquaient ce loisir en extérieur, sans filet.
La France a connu un véritable engouement pour le jeu de paume plusieurs siècles durant, du Moyen-Age à la Révolution. Du roi aux enfants des rues, tout le monde jouait à la paume, ce qui a donné lieu à la multiplication des paris et à certains désordres.
La paume se joue en simple ou en double. Le joueur au service crie “tenez” avant de lancer la balle, mot qui a donné “tennis”.
Le joueur se trouve d’abord à 60 pieds du filet. Le premier point donne le droit d’avancer de 15 pieds. De même pour le deuxième, soit 30 pieds au total. Au troisième point, le joueur se rapproche encore de 10 pieds, soit 40 pieds au total. Ces règles ont donné le système de comptage des points que nous connaissons aujourd’hui pour le tennis.
Un exceptionnel linteau du XVIème siècle.
Villefranche a, de cette époque, gardé dans la pierre le souvenir d’une grande activité ludique : le jeu de paume était pratiqué dans un quartier extérieur à la bastide, sur la rive gauche de l’Aveyron.
La porte d’entrée de l’un des lieux de jeu était couronnée par un linteau, hémisphérique comme un tympan, d’une grande originalité iconographique puisqu’il montre le Roi de France, Henri II, de profil avec, disséminés autour de lui une raquette, une balle, un grand soleil et une fleur de lys.
Tout au long de la courbe du linteau, court une inscription : le jeu de paume a tel usage qui n’a pas d’argent laisse gage, ce qui laisse bien entendre qu’il n’y avait pas de crédit accordé pour jouer.
Cette pièce unique est datée de 1553, date confirmée par les historiens, du passage du Roi dans la ville. Réemployée dans une maison voisine, elle est devenue actuellement illisible. Mais un moulage effectué il y a 30 ans, conservé au Musée Urbain Cabrol, en permet une bonne lecture.
Pour en savoir plus :
Société archéologique de Villefranche-de-Rouergue
ste.archeo.villefranche {@} gmail.com