Sur la place, chaque semaine, se déroulaient trois marchés où les paysans venaient écouler leur production, tandis que les colporteurs et les négociants s’approvisionnaient en marchandises.
Dans une halle (loge), sous laquelle se trouvait les poids et les mesures, les agents des consuls vérifiaient les marchandises afin de calculer le montant des taxes (leudes) à prélever. Il fallait convertir aux mesures de Villefranche les céréales, l’huile, le vin et les tissus qui provenaient de la campagne et des villes alentour. Les paysans vidaient leurs sacs de grain dans des mesures en pierre, tandis que les drapiers étalonnaient leurs pièces de laine.
Ceux qui ne tenaient pas bons poids ou bonnes mesures s’exposaient à de lourdes amendes…
La production était variée : céréales, vin, pain, huile, poissons de rivière et d’étang, volailles, légumes et fruits, herbes médicinales et aromates.
A l’extérieur des remparts se tenaient quatre foires annuelles, plus bruyantes encore. On y vendait des charrettes, des barriques, des outils et du bétail, ainsi que des chevaux de selle que nobles et bourgeois achetaient à prix d’or.
Les menus achats se réglaient au comptant. Les ventes plus importantes étaient enregistrées chez un notaire, en présence de témoins.
La plupart des maisons de la place étaient occupées par des marchands. Le magasin, derrière lequel se trouvait un espace de stockage ou une cour, ouvrait sur la rue. Les marchandises étaient disposées sur des étals que les couverts protégeaient de la chaleur, du froid ou de la pluie. Cet espace constituait une vaste galerie commerciale que prolongeait le porche de la Collégiale.
Sous les arcades Saint-Martial s’élevait un hôpital. Construit pendant l’épidémie de peste de 1348, cet établissement était administré par des religieux qui y exerçaient le devoir d’hospitalité. Trois autres hôpitaux, et une maladrerie située à l’extérieur de la ville (la Madeleine), complétaient ce dispositif.
Au milieu du XVIIIème siècle, le sol pentu de la place est creusé puis nivelé afin d’améliorer la circulation et d’aménager un escalier à balustres permettant d’atteindre les arcades Reyniès.
La place Notre-Dame est classée au titre des Monuments Historiques en 1996.
Pays d’art et d’histoire des Bastides du Rouergue
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