Histoire|

L’endroit où se trouve l’actuel chemin de Treize-Pierres est mentionné dans le compoix de 1518 comme las treze peyros ; en outre un acte du XVIIème siècle mentionne le lieu-dit comme peyros grossos. Cette toponymie tient au fait que le passage à gué était matérialisé par treize grosses pierres.

La vision du charretier Colonges.

Le 19 mars 1509, un charretier villefranchois nommé Colonges s’enlise dans les terres détrempées par les eaux du Vénéric abondé par la fonte des neiges. Peinant toute une journée à sortir sa charrette attelée à des chevaux, le soir, quand sonna l’Angélus, il pria la Vierge.

Le charretier vit alors sur les grosses pierres les apôtres et la Vierge qui lui souriait.

Un pèlerinage dédié à la Vierge s’amorça assez rapidement, les pèlerins convergeant vers le lieu même du miracle.

Les deux chapelles de Treize-Pierres.

C’est sur ce site qu’est bâtie vers 1525 la chapelle Notre-Dame de Pitié, la plus ancienne des deux chapelles du quartier de Treize-Pierres, aussi appelée Notre-Dame de Treize-Pierres.

Les prières des pèlerins permirent notamment de combattre le terrible fléau de la peste qui ravagea la ville en 1628.

Détruite par les protestants, puis par la Révolution, la chapelle connut plusieurs remaniements en 1585 et en 1630. L’un des derniers date de la fin du premier quart du XXème siècle.

La petite chapelle Notre-Dame des Champs, face à la salle des fêtes, en bordure du chemin de Treize Pierres, est édifiée en 1695 par Jean de Pomairols.

Elle constitue un ex-voto à la Vierge, pour préserver le pays de la grêle et de la gelée. Encore au XXème siècle, les fidèles priaient la Vierge pour qu’elle protège leurs récoltes, et déposaient devant le sanctuaire Notre-Dame des Champs, parfois appelé Notre-Dame des Moissons, des épis de blé et de bleuets et coquelicots.

Le 17 août 1873, près de 2 500 pèlerins se rendent au pèlerinage qui démarrait depuis le centre-ville jusqu’à Notre-Dame de Treize-Pierres.

Ci-dessus, à gauche : la chapelle Notre-Dame des Champs, et à droite, l’intérieur de la chapelle Notre-Dame de Treize-Pierres.

En 1952, la chapelle Notre-Dame de Treize-Pierres fut restaurée et décorée par Nicolaï Greschny, un peintre tarnais d’origine russe. Ce dernier a produit des fresques d’inspiration orthodoxe d’une richesse artistique incomparable, qu’on ne soupçonne pas à la vue de l’extérieur de cet austère édifice.

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