Villefranchois célèbres|

Jean-Louis Alibert fut de ceux qui, par leur talent, côtoyèrent les rois et qui acquirent une renommée nationale et internationale.

C’est le 2 mai 1768 que naquit, 10 rue du général Prestat, Jean-Louis Alibert, fils d’un magistrat, conseiller au Présidial de la ville et quatrième enfant d’une fratrie de huit.

Jean-Louis Alibert fait ses études au collège des Pères de la Doctrine Chrétienne ou Doctrinaires de Villefranche-de-Rouergue puis il se rend à Toulouse, en 1785, où il prépare un noviciat.

A Toulouse, il fait la connaissance du philosophe Pierre Laromiguière et se passionne pour les lettres et la littérature. Peu de temps après, Alibert séjourne à Paris où il suit un temps les cours de l’école normale. Il fréquente plusieurs salons de la capitale et côtoie de jeunes intellectuels brillants.

Influencé par Pierre Georges Cabanis, Alibert intègre l’école de la santé, créée en 1794. Étudiant, il écrit déjà des articles médicaux et crée, en 1796, la société d’Emulation. Sous la direction de Pinel, Alibert prépare une thèse sur les “Fièvres pernicieuses” soutenue en 1799.

En 1801, il est nommé médecin adjoint à l’hôpital Saint-Louis de Paris. L’année suivante, il est promu médecin titulaire. En 1819, il accède au grade de médecin chef.

Brillant médecin, il est également un enseignant réputé et donne des leçons qui attirent les étudiants, les médecins, les étrangers et quelques notables. Le Pavillon Gabrielle que Jean-Louis Alibert dirige devient trop étroit, alors il donne ses cours en plein air, sous forme de causeries.

Il devient aussi membre de plusieurs universités étrangères.

Le fondateur de la dermatologie moderne

Professeur à la faculté de médecine de Paris et membre de l’Académie de médecine, Jean-Louis Alibert est un pionnier. Il peut être considéré comme le premier clinicien hospitalier à se spécialiser en dermatologie. Il fonde l’Ecole de Dermatologie de l’hôpital Saint-Louis, l’une des toutes premières au monde au XIXème siècle.

Depuis l’hôpital Saint-Louis, le Villefranchois décrit de nombreuses dermatoses, dont le mycosis fongoïde. Il s’attache à classer les maladies de la peau selon une classification inspirée de la botanique : son fameux Arbre des Dermatoses.

Selon Alibert, le tronc de l’Arbre des Dermatoses représente la peau, et les douze branches symbolisent chacune une des douze classes de dermatoses. Les branches se divisent en espèces, groupes, genres… à la manière des classements des plantes.

Médecin du Roi

Au lendemain de la Révolution et avec le retour de la monarchie, Jean-Louis Alibert est nommé médecin consultant du roi Louis XVIII. En 1818, il est nommé premier médecin ordinaire du Roi. Il constate le décès du Roi le 15 septembre 1824.

Charles X, qui lui succède, le conserve comme médecin personnel et le récompense en le nommant Baron le 6 novembre 1827.

Décédé le 4 novembre 1837 à Paris, il est inhumé au cimetière du Père Lachaise. Le 6 juin 1838, son corps est transporté à Villefranche, dans la Chapelle des Pénitents Noirs puis dans la Chapelle Sainte-Barbe.

Le 11 juillet 1838, il est définitivement inhumé dans une chapelle du Domaine des Espeyrous (manoir de la commune de Martiel dont Alibert était propriétaire) tout près du hameau de Marin, à quelques kilomètres de Villefranche-de-Rouergue.

Aujourd’hui, le nom de Jean-Louis Alibert est associé à une rue de la bastide et le musée Urbain Cabrol comporte une salle qui lui est consacrée.

Ci-dessous l’Arbre des dermatoses d’Alibert :

Pour en savoir plus sur Villefranche-de-Rouergue, son patrimoine et son histoire :

Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue
amisvbr {@} gmail.com
www.amis-villefranche.fr
09 67 56 70 10
Permanences le mercredi de 15h00 à 17h00 à la Maison des Sociétés, place Bernard-Lhez

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