Rues et places|

Tout autour de la place centrale, la place Notre-Dame, les arcades forment des rues atypiques de Villefranche. Les arcades de la partie haute de la place sont nommées “arcades Reyniès”. Voici l’origine de ce nom.

Inexistantes lors de la fondation de la Bastide, les arcades sont constituées au fil du Moyen-Âge. Sur autorisation du Consul, les maisons enjambent la rue et les façades prennent petit à petit appui en limite de place. Les propriétaires de ces maisons bourgeoises gagnent une importante superficie habitable dans les étages et leurs boutiques du rez-de-chaussée occupent une place privilégiée.

Sous les arcades, l’espace public permet de conserver la circulation des hommes et des charrettes. Les jours de foire et de marché, les couverts abritent certains marchands, qui ont la chance de bénéficier de davantage de confort, notamment les jours de pluie et d’intempéries.

Le couvert haut de la place Notre-Dame a connu diverses appellations au cours des âges. Depuis 1893, sous le mandat de Marcellin Fabre, ce gitat – terme occitan que les anciens employaient pour désigner les arcades – est baptisé arcades Jean Reyniès, illustre villefranchois dont l’action donna un nouveau visage à ce couvert et plus largement à la place Notre-Dame.

Jean Reyniès

Né à Villefranche-de-Rouergue en 1702 d’un père avocat, qui occupa à trois reprises la charge de consul de la ville, Jean Reyniès exerce à son tour la profession d’avocat et accède lui aussi à la charge de consul en 1752 et 1753 et de lieutenant du maire en 1754.

En 1748, il se porte acquéreur d’une maison sous le couvert haut (actuel café des arcades). A cette époque, la place n’avait pas le profil actuel. En effet, une importante déclivité affectait la place du Nord au Sud et d’Ouest en Est.

Pour des raisons de confort et d’embellissement, les consuls de la ville portent un projet de nivellement.

Les travaux de construction de la terrasse sont approuvés en décembre 1747. L’assemblée de ville adopte le plan de nivellement de la place en mai 1748 et stipule le réemploi de matériaux des anciens remparts, notamment les pierres des tours et portes dites du Guiraudet et de Savignac.

L’ancienne halle n’est pas réédifiée et les poids publics sont abrités sous le couvert haut. Une dalle de pierre sculptée installée au sommet de l’escalier rappelle la mémoire de ces travaux achevés en 1752, et auxquels Jean Reyniès a grandement participé par son action. Cette inscription encore en place de nos jours est partiellement masquée suite à l’installation de la grande croix en fer forgé installée en 1844.

En voici la retranscription : En l’an du seigneur 1752, sous le règne bienheureux de Louis, la naissance récente du duc de Bourgogne comblant les vœux des Français, le très illustre et très docte chevalier Gaspard César Charles Lescalopier étant commandant de la province et promoteur des embellissements de cette ville, cette masse architecturale fut élevée par les soins du maire et des consuls de la ville Henri Ginestet, Jean Joseph Alexandre Reyniès, Antoine Valadier, Jean-Pierre Drulhe.

Lire aussi notre article sur la place Notre-Dame.

Pour en savoir plus sur Villefranche-de-Rouergue, son patrimoine et son histoire :

Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue
amisvbr {@} gmail.com
www.amis-villefranche.fr
09 67 56 70 10
Permanences le mercredi de 15h00 à 17h00 à la Maison des Sociétés, place Bernard-Lhez

Voir aussi les Archives municipales

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